Dernières actualités avec #maillot à pois


L'Équipe
2 days ago
- Sport
- L'Équipe
« Passer en tête au sommet du Tourmalet, c'était incroyable » : la riche journée de Lenny Martinez, plus que jamais candidat au maillot à pois
Lenny Martinez a pris 33 points au sommet des cols samedi et devrait très probablement porter le maillot à pois dans le Ventoux mardi. Mais la menace Tadej Pogacar rend la suite très incertaine. « No emotions. » Sur la route de Superbagnères, le directeur sportif de Lenny Martinez lui a intimé de faire comme si la foule n'était pas là à l'encourager, mais c'était comme lui demander de s'ôter le coeur. « Monter tout seul, passer en tête au sommet du Tourmalet, c'était incroyable », a raconté le coureur de la Bahrain-Victorious au micro de France 2. Mardi, sauf si Tadej Pogacar venait à lui reprendre 8 points lors de l'étape de dimanche, il devrait connaître de nouvelles émotions fortes en escaladant une autre ascension mythique du Tour, le mont Ventoux, avec le maillot à pois. Et le « vrai », cette fois. Deuxième du classement des grimpeurs samedi matin mais porteur de la tunique rouge et blanche en « remplacement » de Pogacar, Martinez est allé chercher les points pour doubler le Slovène au fil des cols de la 14e étape. D'abord dans le Tourmalet, donc, après une attaque à une quinzaine de kilomètres du sommet, puis une petite accélération du tempo sur laquelle aucun de ses compagnons d'échappée n'a voulu s'aligner. « Je me suis dit de monter à mon rythme », explique celui qui s'est ainsi retrouvé avec 1'45" d'avance sur ses poursuivants au sommet, et surtout 20 points de plus au classement de la montagne. Il en a ajouté 5 au col d'Aspin et 8 à Peyresourde, où il aurait préféré passer en tête plutôt que deuxième, son seul regret de la journée. Pouvait-il aussi s'en vouloir de ne pas avoir attendu Sepp Kuss et Valentin Paret-Peintre dans la portion de descente puis de plaine entre le Tourmalet et l'Aspin ? Mal à l'aise sur ces routes, Martinez a laissé de l'énergie à essayer de maintenir un écart, en vain, puisqu'il n'était plus que de 47" au pied de l'Aspin, et elle lui a peut-être manqué ensuite, quand il s'est agi d'essayer de suivre Thymen Arensman dans Peyresourde. Deux étapes cruciales jeudi et vendredi Même avec un retard de 18'56" sur la ligne, la journée du Français de 22 ans, conclue avec les pois, le prix de la combativité, et 10 000 euros de prime pour ces passages au sommet, reste largement lucrative. Il va maintenant devoir défendre son maillot, dont les mailles ne sont pas très solides : Pogacar ne pointe qu'à 8 points derrière et pourrait le lui ravir au sommet du Ventoux (20 points), où il serait étonnant que le Slovène ne veuille pas gagner pour la première fois. Une autre arrivée au sommet aiguisera l'appétit du Slovène, celle du Col de la Loze jeudi, où la dote sera doublée (40 points). Pour avoir un espoir, Martinez, qui ne tient pour l'instant pas le rythme des meilleurs jusqu'au bout, sait qu'il devra « refaire la même chose » : s'échapper dans les grands cols de début d'étape (Glandon et Madeleine jeudi, Saisies et Pré le lendemain). Autant dire qu'il a eu une riche idée en se relevant dans la montée de Superbagnères pour économiser de l'énergie.

L'Équipe
14-07-2025
- Sport
- L'Équipe
Parcours appris « par coeur », journée à l'avant et maillot à pois à la clé : Lenny Martinez avait tout planifié
Le nouveau porteur du maillot à pois, le Français Lenny Martinez (Bahrain Victorious), s'était glissé dans la bonne échappée mais n'a pas pu jouer la victoire d'étape. Ces gros pois rouges sur un dos si frêle, ça lui fait tout « bizarre », comme il l'a lui-même reconnu. Lenny Martinez a pris la tête du classement de la montagne ce lundi, quarante-sept ans après son grand-père, Mariano. Si le lien entre les deux hommes est parfois distendu, le fil est forcément retissé depuis cette étape dans les monts d'Auvergne. Une journée où le jeune coureur de Bahrain Victorious (22 ans) voulait absolument être devant. Acte I L'entame parfaite Dans son peignoir couleur chair, claquettes au pied, chaîne apparente autour du cou, Lenny Martinez patientait dimanche assis dans un fauteuil de camping avant de se jeter dans un bain glacé. Il souriait malicieusement au moment d'évoquer l'étape de ce 14 juillet dans le Puy-de-Dôme : « Oui, je vais essayer d'être dans l'échappée. J'ai reconnu l'étape avant le Tour de France, je la connais par coeur, le final je le connais par coeur aussi. Le jour de la fête nationale, c'est clair que ça rajoute quelque chose. Gagner un 14 juillet c'est mieux qu'un autre jour (sourire). » Il n'y a donc eu aucune surprise à voir le Cannois attaquer le premier, dès la fin du départ fictif, pour se mettre en jambes. Accompagné de son coéquipier Matej Mohoric, Martinez a tout fait pour sauter dans tous les coups en attendant que l'échappée, la bonne, se forme. Elle a finalement été constituée de 29 éléments. Et sur les cinq premières difficultés du jour, le Français est à chaque fois passé en tête, grappillant 25 points sur 25 possibles. « Je suis allé chercher quelques points, glissait Martinez. Je n'étais pas sûr de moi pour la victoire d'étape, je ne voulais pas repartir sans rien. » « L'objectif était d'être dans l'échappée pour The Bastille Day, je crois que ça s'est vu, et Lenny a fait un excellent travail pour y être et ensuite pour prendre les points du maillot à pois », appréciait à l'arrivée son directeur sportif, Roman Kreuziger, qui lui avait demandé plusieurs fois à la radio en début d'étape de ne pas griller toutes ses cartouches inutilement. Acte II La victoire s'éloigne Constamment vigilant, constamment dans les premières positions pour ne pas se faire surprendre par une attaque et pour porter les siennes à l'approche des sommets des côtes répertoriées pour le Grand Prix de la montagne, Martinez a effectué un premier recul physique au passage du col de la Croix Morand, devancé par Ben Healy et Quinn Simmons. Le Français a ensuite lâché les roues des costauds une première fois à 29,8 kilomètres de l'arrivée après une accélération sur le plat de Ben O'Connor puis définitivement à 27,9 sur un relais appuyé de Simmons. Preuve, quand même, que les cartouches laissées en début d'étape ont laissé des traces « J'ai beaucoup souffert. J'ai essayé pour la victoire d'étape mais les coureurs devant étaient trop forts pour moi. Dans la course, il y a beaucoup de hauts et de bas, parfois on se sent bien, parfois un peu moins bien, ce n'était jamais la même chose d'une bosse à l'autre, confiait-il dans la voiture qui l'emmenait à Toulouse. Mais, à la fin, ma force a baissé alors que les premiers avaient toujours la même force, je pense que ça viendra avec l'âge... » Acte III Le sursaut Lâché et à plus d'une minute de la tête de la course en six kilomètres de transition, Martinez s'est même mis à saigner du nez sous le coup de la chaleur et de la fatigue. Mais le jeune Français s'est battu sur son vélo pour ne pas finir en roue libre. Cela s'est vu sur son visage marqué par l'effort, mais il s'est refait une petite santé dans la dernière ascension et il a été récompensé d'une 8e place au Mont-Dore. Il s'était fait dépasser par Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, avant de leur proposer un gros relais dans le dernier kilomètre et finir devant eux. « Je suis très content d'avoir pris le maillot à pois, c'est un maillot qui me faisait rêver quand j'étais petit et que je regardais le Tour de France », assurait Martinez lundi soir. Comme son grand-père en 1978, qui, lui, l'avait ramené à Paris. « On va essayer de l'emmener le plus loin possible, souriait le petit-fils au micro de France Télévisions. Je sais qu'avec Tadej (Pogacar), ça va être compliqué mais je vais faire le maximum. On verra. » « Je ne dirais pas que ça devient l'objectif numéro 1 maintenant, tempérait Kreuziger devant son car. On va d'abord voir comme il récupère, comme il se sent. On a vu aujourd'hui qu'il pouvait être prêt à gagner une étape. Je me souviens l'avoir dit depuis le début, peut-être qu'il y a des jours où on ne le verra pas, peut-être qu'il y a quelques étapes où il se montrera... » À lire aussi Martinez : «Parfois, je me dis que c'est fou, je ne sais pas comment je fais pour gagner» Vauquelin pouvait-il espérer mieux? L'entraînement sur mesure de Vingegaard pour s'adapter au parcours et à Pogacar Comment se déroule l'attaque au km 0 ?

L'Équipe
11-07-2025
- Sport
- L'Équipe
« Ce maillot à pois est extravagant ! » : la tunique culte du Tour décryptée par l'historien Michel Pastoureau
Issu du hors-série « 50 ans du maillot à pois » actuellement en kiosques - L'historien Michel Pastoureau, qui a fait des couleurs l'un de ses terrains de jeu favoris, évoque cette tunique aux motifs « sympathiques ». Une « particularité géniale » pour le Tour de France. Depuis des décennies, Michel Pastoureau, 77 ans, observe, étudie, analyse, interprète les couleurs. Il a énormément publié sur le sujet. C'est aussi un authentique passionné de sport, de cyclisme, et du Tour de France en particulier. Une course qu'il a suivie, enfant, au bord des routes, et ne rate jamais. « Je n'ai pas fait de sport de haut niveau, j'ai été le gardien de l'équipe de handball du lycée Henri-IV en prépa. Plus tard, j'ai lancé le disque au PUC (Paris Université Club), mais pas très loin, je n'étais pas très doué. » Plus Bahamontes et Gaul que Virenque ou Jalabert, l'historien considère que, sportivement, ce maillot à pois qui plaît tant au public peut aussi être « opportuniste. Certaines années, le vainqueur du classement de la montagne n'est pas forcément un grand grimpeur ». « Le Tour de France, lorsqu'on allume la télévision, ce sont d'abord des couleurs, n'est-ce pas ? Celles des paysages, du peloton au loin et de la multitude des maillots bariolé ! Pour ce qui me concerne, en tout cas, c'est probablement le jeu des maillots, des couleurs qui m'a d'abord fait aimer le cyclisme, et le sport en général. Quand j'étais enfant, chez ma grand-mère en Bretagne, j'allais voir passer le Tour de l'Ouest (*), une compétition d'arrière-saison. Et le jeu des maillots me fascinait. Alors, évidemment, pour ma génération - j'ai 77 ans - c'était plus clair autrefois. Les maillots d'aujourd'hui sont couverts d'inscriptions et de logos, ce qui fait que, pour le spectateur, c'est beaucoup plus confus. Heureusement qu'il y a les maillots distinctifs. Y en a-t-il un que vous préférez ? D'ailleurs, est-ce de l'ordre de la préférence ou y en a-t-il un qui vous inspire plus que d'autres ?Alors, il faut distinguer. Si c'est une question de couleur, c'est le vert. Mais c'est celui du classement par points, or je n'en suis pas très fanatique, il avantage trop certains coureurs par rapport à d'autres. Donc, je préfère le classement de la montagne. Par exemple, je suis un grand admirateur des champions qui grimpent. Cependant, ce maillot à pois est extravagant ! Et il faut bien dire que, c'est vrai, on ne voit que lui. La décision de donner ce motif à pois au maillot du classement de « la montagne » est venue de Félix Lévitan, ancien directeur du Tour de France. Félix Lévitan a été un grand réformateur du Tour, un très bon connaisseur du cyclisme. Le fait qu'il ait voulu honorer un pistard d'avant-guerre, Henri Lemoine, en revanche, ça me semble un peu bizarre. Ça me plaît de garder un certain mystère à propos de ce maillot, ça valorise plutôt son porteur. Vous venez de le qualifier d'"extravagant". C'est-à-dire ?Eh bien, il est très fantaisiste, il est joyeux, presque comique. Évidemment, ces motifs attirent et réjouissent l'oeil, mais au sein du peloton, c'est quand même étrange ! On aurait pu simplement imaginer un maillot rayé, par exemple, rouge et blanc, ou faire des pois plus petits. « On aurait pu simplement imaginer un maillot rayé, par exemple, rouge et blanc, ou faire des pois plus petits. » Lucien Van Impe, le premier à l'avoir ramené à Paris, considérait que les spectateurs le distinguaient plus qu'avec le Maillot Jaune. C'est aussi un maillot très populaire, le plus vendu, de même que le bob à pois, il génère...... de l'adhésion et de la sympathie. C'est ce côté un peu comique, attrayant, qui joue, à mon sens. Dans "L'Équipe Magazine", en 2011, vous parliez du rouge comme d'une couleur symbole d'agressivité, de puissance, mais aussi de pouvoir, de c'est une symbolique occidentale assez courante, cette relation du rouge au pouvoir, à l'énergie. Parce que c'est la couleur du sang, du feu. Et c'est aussi la rapidité. On a l'idée, par exemple, que les voitures rouges iraient plus vite que les autres. D'ailleurs, autrefois (ce n'est plus le cas aujourd'hui), les compagnies d'assurance faisaient payer plus cher le tarif de l'assurance de voitures rouges. Non pour sa couleur en elle-même, mais parce qu'elle était rouge, et parce qu'elle était censée être achetée par des conducteurs qui avaient plus d'accidents que les autres. C'est donc assez curieux que le maillot du meilleur sprinteur soit vert et non en rouge, on aurait l'impression qu'il va plus vite. Si je me souviens bien, c'est dû au fait que le premier sponsor était « La belle jardinière ». Or, leur logo, dans les années 60, était vert. Ce maillot est devenu rouge, je crois (en 1968, le sponsor fut, de façon éphémère, le fabricant de soda SIC). Mais, point de vue couleurs, l'impression générale d'un peloton, c'est une assez grande confusion. Quand les équipes étaient nationales, tout était plus visible et l'adhésion, notamment pour les jeunes enfants, était plus facile, je trouve. Pour revenir au maillot à pois, Virenque, septuple vainqueur, a été un coureur très il est l'incarnation de la popularité qu'un maillot peut apporter. Et il revenait de loin ! Cela dit, Lucien Van Impe (vainqueur du Tour 1976 et six fois meilleur grimpeur) avait souligné le fait que les vainqueurs du classement de la montagne n'étaient pas toujours les meilleurs grimpeurs parce qu'il y avait des coureurs de deuxième zone, disons, qui se réservaient pour les cols et participaient peu à la course. Le maillot blanc, lui, de quoi est-il le symbole ? De virginité ?Oui, on peut faire cette lecture-là, la jeunesse, un palmarès encore vierge. Il y a une surface d'inscription à remplir, comme une feuille blanche. Nous n'avons pas encore parlé du jaune, qui est lui aussi très maillot jaune du Tour a beaucoup fait pour revaloriser cette couleur. C'est un fait de société sur lequel je me suis penché assez tôt. Le jaune a mauvaise réputation dans la vie politique, syndicale, etc. C'est le mensonge et la trahison. En 1919, en inventant le maillot jaune, la couleur du journal L'Auto, Henri Desgrange a frappé fort. D'une part, c'était bienvenu sur le Tour pour attirer l'attention, et peu à peu, ça a revalorisé la couleur jaune et on utilise le terme "maillot jaune" dans de nombreux domaines, l'industrie, l'économie. Et même en italien, la "maglia gialla", ça existe aussi, alors que le leader du Giro porte le rose ! Assez souvent, le maillot jaune a été d'un beau jaune, bien travaillé, il se voit bien. Quand j'étais enfant et adolescent, il était pétant et tirait un peu plus sur l'orangé qu'aujourd'hui. « Ni la Vuelta ni le Giro n'ont quelque chose d'équivalent au maillot à pois. C'est une particularité géniale » Et vous continuez à suivre le Tour chaque été ?Bien sûr. D'autant que je trouve que, depuis sept ou huit ans, il y a un regain d'intérêt pour la compétition cycliste. J'avais un peu perdu mon enthousiasme avec toutes les histoires qu'on connaît. Bon, maintenant, je suis un vieux monsieur, mais même si je ne suis pas connu comme historien du sport, c'est quand même le domaine que je connais le mieux. Je lis L'Équipe tous les jours depuis 1958. J'avais 11 ans, je pourrais écrire une histoire du journal... Et en sport, vous avez des favoris ?Par rapport à beaucoup de gens, je ne suis ni chauvin ni nationaliste. Quand je regarde une compétition, peu m'importe qui gagne. Ce qui m'intéresserait, ce serait de voir un derby milanais, les rayures noires et bleues de l'Inter et les rayures noires et rouges du Milan face à face. Ce sont des couleurs qui sont déjà celles de deux quartiers de la ville au XVe siècle. Comme aujourd'hui, bleu et noir, c'est la bannière du quartier populaire. Comme l'Inter. Rouge et noir, ce sont les quartiers plus favorisés. Comme l'AC Milan... Socialement, ça correspond encore. En rugby, le pays de Galles, où le rugby est un sport populaire, on joue d'une certaine façon. Et en Écosse, c'est plus étudiant et universitaire, on joue différemment. Des traces restent même si le professionnalisme a un peu tout brassé. En septembre, avec mon ami et collègue Georges Vigarello, nous publions un ouvrage qui s'appellera Sport, une histoire culturelle. En héraldique, les rayures sont courantes, mais le motif blanc à pois rouge est absent. Il n'a jamais rien représenté d' En revanche, l'association rouge/blanc est celle qui est la plus sollicitée dans tout ce qui relève de la signalétique au sens large. Les bandes de plastique, "attention travaux", sont blanches et rouges. C'est un héritage très, très ancien qui date du Moyen ge. En fait, dans les sociétés anciennes, le vrai contraire du blanc, ce n'était pas le noir, mais le rouge. Aux échecs, longtemps, c'était rouge contre blanc. Et en signalétique, dans les insignes, les armoiries, les drapeaux, c'est la combinaison dominante. Alors si, en plus, on fait des gros pois, c'est un coup de génie du point de vue visuel. Mais je voudrais souligner, pour finir sur le sport, que ni la Vuelta ni le Giro n'ont quelque chose d'équivalent au maillot à pois. C'est une particularité géniale. »


L'Équipe
10-07-2025
- Sport
- L'Équipe
Bisbilles autour du maillot à pois de Jonas Vingegaard au départ de la 6e étape du Tour de France à Bayeux
Alors que Tim Wellens (UAE) a préféré conserver son maillot de champion de Belgique, Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike) a failli partir sans enfiler de maillot à pois, en raison d'un souci de sponsor. Rattrapé au dernier moment. La montagne est encore loin mais le maillot à pois fait déjà parler. Ce jeudi matin, au départ de Bayeux, c'est Tadej Pogacar qui est leader du classement de la montagne, mais le Slovène étant porteur du Maillot Jaune, c'est le deuxième qui aurait dû l'enfiler. Or, son équipier chez UAE Tim Wellens est son successeur mais a préféré conserver son maillot tricolore de champion de Belgique, comme le règlement le permet. C'est donc au troisième, Jonas Vingegaard, que la tunique à pois revenait. Or, le Danois est descendu de son car aux couleurs noir et jaune de son équipe Visma-Lease a Bike, et avec le sourire en montrant bien son maillot. Car il y a eu bisbille, et Thierry Gouvenou, directeur technique du Tour de France, traînait au pied du car des frelons, entouré de nombreux membres du staff néerlandais. Ces derniers reprochaient à l'organisateur un maillot à pois sur lequel de mauvais sponsors étaient imprimés. Le sponsor BetCity au coeur du différend Une erreur d'ASO (organisateur de l'épreuve et propriété, comme L'Equipe, du groupe Amaury), indique Wielerflits. Apparaissait ainsi BetCity, société de paris sportifs qui ne peut plus s'afficher depuis le 1er juillet selon les lois néerlandaises, et exposerait donc Visma à une amende. Or, un deuxième flocage était impossible au départ de Bayeux, les outils d'impression étant déjà à l'arrivée, à Vire. Le souci a finalement été réglé en masquant, avec un scotch noir, les sponsors qui posaient problème. Quant aux nouveaux sponsors, comme Rabobank, ils n'apparaissent donc pas. Mais le peloton a au moins pu s'élancer de la ville normande avec un maillot à pois en son sein, enfilé au dernier moment par Jonas Vingegaard.